Sans un mot
Auteur : Harlan COBEN
type : Thriller
Année : 2008 (Version française en 2009)
Histoire : Mike et Tia forment un couple classique de la banlieue New-yorkaise, installés dans leur maison, deux enfants, tout se passe pour le mieux. Mais Adam, le plus vieux, s’éloigne inexorablement de ses parents, et s’enferme dans sa chambre, passant son temps sur son ordinateur. Ses parents décident donc de recourir à un logiciel de contrôle, afin de vérifier ses faits et gestes, et peut être l’aider à sortir de son marasme.
C’est grâce à ce logiciel qu’ils vont lire un mail surprenant adressé à leur fils. Et celui ci disparait.
Commentaire : Harlan Coben est un maître du thriller. Rien à redire là dessus, ceux qui sont des habitués de ses romans sauront de quoi je parle : on commence à lire, et on se rend compte quelques heures plus tard que l’on a fini le livre. Accrocheur, facile d’accès, bien ficelés, c’est un vrai bonheur.
Sauf que cette fois, ben rien de plus. C’est bien écrit, bien amené, même si le début traine un peu en longueur, on attend le mot de la fin avec impatience. Mais c’est tout. Pour les lecteurs habitués à cet auteur, on a l’impression de lire un roman « de routine ». Pas mieux que les autres, pas catastrophique, dans une bonne moyenne. Et c’est un peu décevant.
Par ailleurs, quand j’ai lu le résumé au dos du bouquin (plus succinct encore que le mien, c’est dire, d’un autre coté, résumer un thriller sans spoiler, c’est pas facile) j’ai été particulièrement intéressé par le coté logiciel de contrôle. ça doit être le même intérêt que de voir comment s’en sorte les cinéastes avec l’informatique sur grand écran (La réponse est mal).
Pour autant que ce soit bien documenté (comprendre pas trop dans le détail mais sans incohérences majeures), le sujet du contrôle parental est survolé. A part quelques états d’âme sur le bien fondé d’une surveillance parentale poussée, et notamment de l’intégralité des échanges virtuels, pas de prise de position, pas d’opinion concrètes, le sujet est évoqués en trame, mais sans plus. J’ai trouvé ça dommage. Il aurait pu être sympathique d’aller un peu plus loin que la réponse apportée quasiment d’emblée et répétée plusieurs fois (j’ai fait des bêtises quand j’étais petit, ça m’a forgé, je devrais le laisser faire pareil).
Globalement, un Harlan Coben dans la moyenne, donc, mais pas forcément un de ceux que je conseillerais de lire. Commencez plutôt par « ne le dis à personne », ou la série des Myron Bolitar.
There are 2 Comments to "Sans un mot"
Je ne connais pas l’auteur ni ce qu’il a bien pu écrire avant mais qu’en est-il des prises de positions habituellement le concernant?
Est-ce qu’il est réellement du genre à en prendre? ou bien plutôt du genre à rester le cul entre deux chaises en pensant qu’ainsi ses oeuvres pourraient toucher un plus large publique?
A vrai dire, il y a rarement sujets à controverses dans ses romans précédents. Ou du moins, rien qui est rapport à l’actualité comme maintenant.
Après, en effet, cela peu être une volonté d’épargner son lectorat type, mais Harlan Coben est suffisamment établi en tant qu’auteur pour se permettre des prises de positions.