La chute des mondes
Auteur : Alexis AUBENQUE
type : SF
Année : 2002 et 2004
Histoire : Dans un futur lointain, l’espèce humaine a conquis une grande partie de la galaxie, donnant jour à la fédération, immense conglomérat de plus de 250 planètes, qui vivent dans l’harmonie depuis plusieurs dizaines d’années. Mais des troubles étranges vont survenir sur plusieurs planètes limites, des planètes ayant refusé le joug de la fédération pour choisir de vivre dans un style de l’ancienne terre à une époque de leur choix (Moyen Age, Conquête de l’ouest, etc…). Par ailleurs, Catholiques et Musulmans doivent faire face à un phénomène d’ampleur, l’adhésion d’une part de plus en plus grande de la population à une nouvelle religion, basée sur l’adoration des Maltâmes, une ancienne race aujourd’hui disparue. Entre problèmes religieux et politique se noue alors la trame d’un obscur complot qui pourrait bien mener la Fédération à sa perte.
Commentaire : J’ai pris ce livre un peu par hasard à la médiathèque, pressé par le temps. Du coup, les seules indications étaient un auteur commençant par A (pas le temps d’aller plus loin) et une pastille verte signalant de la SF (super système au passage). Du coup, c’est tombé sur la chute des mondes, histoire en deux volumes, d’un auteur dont je n’avais jamais entendu parler. Je me plonge donc dans la lecture, et le résultat fut peu satisfaisant. Tout d’abord, le récit est desservi par une édition déplorable. De nombreuses fautes émaillent le texte, certaines étant quand même très visibles, sans parler des fautes de ponctuations changeant le sens des phrases. Entre le tome un et deux, un groupe voit même son nom changer (noétien puis néotien). Ce n’est pas non plus insurmontable, mais il faut avouer que cela gâche rapidement le plaisir de la lecture. Mais bon, passé le support, ça ne reste pas exceptionnel. Globalement, un style un peu mou, parfois quelque peu maladroit. J’ai eu l’impression que l’auteur comblait certains chapitres pour faire du volume. Le rythme s’accélère dans le deuxième tome, qui est un petit peu plus agréable à lire. Le plus étrange c’est que malgré un changement très fréquent de protagoniste et des descriptions pas nécessairement prépondérantes, la plupart des scènes d’action sont plutôt plates (quelques unes toutefois sont bien plus intéressantes, mais trop rares malheureusement). Cela vient aussi des personnages, trop souvent très stéréotypés, qui manquent du coup grandement de relief, et rendent la plupart des situations beaucoup trop prévisibles.
De manière plus globale, le scénario est plutôt moyen, peuplé de rebondissements parfois un peu illogiques. Je passerai aussi sur les incohérences présentes dans le monde, ou les technologies futuristes parfois illogiques, comme les yeux en titane… Pas évident de voir avec un oeil en métal, mais a priori ça permet de voir dans le noir. Par ailleurs, certaines scènes ne sont que des prétextes, et ne servent absolument pas le récit, comme si l’auteur avait imaginé une scène qui lui plaisait et avait voulu l’incorporer. Au final, la multiplicité des personnages fait que l’on ne s’attache à aucun, et le manque de cohérence tend à écarter le lecteur.
La conclusion du livre est à l’aune de son contenu : un épilogue concerne la plupart des personnages un tant soit peu importants, mais comme ils ont été noyés sous la masse des récits annexes, j’ai eu du mal à m’en soucier. La toute fin finit sur un cliffhanger qui prête à sourire, c’est à deux doigts d’une parodie du « Je suis ton père » de Star wars.
Pour résumer, donc, un livre à éviter, il n’a même pas la décence d’être assez mauvais pour faire un nanard. En essayant d’être un peu objectif, certains passages valent le coup, et il y a certains concepts développés qui sont intéressants, dommage que tout cela soit noyé dans les incohérences. L’auteur a sorti une autre saga, un peu plus longue, basée sur certaines idées de La chute des monde, mais je doute que je lui laisserai sa chance. Il s’est toutefois reconverti dans les romans policiers, avec semblerait-il un plus grand succès. A la lecture de la chute des mondes, nul doute qu’arrêter la science fiction était un choix judicieux. Et dire que certains le comparent à Dan Simmons….
(Merci à libby pour son travail de correction)
There are 3 Comments to "La chute des mondes"
koman je sui tro d’akor avc toa, il é tro bi1 ce livr, jé kifé ma mer; jé tro émé le moman avc lé véso xDDDDD
Merci pour ton chaleureux commentaire Momo. Toutefois, par sympathie pour certains lecteurs, je vais traduire ton message en commun :
« Ma foi, je ne puis qu’exprimer mon accord avec tes propos, ce livre est une merveille de littérature, je l’aime autant que l’indéfectible et platonique passion que je voue à ma génitrice. J’ai particulièrement apprécié le passage mentionnant des vaisseaux spatiaux. Je me gausse. »
Dommage toutefois que tu y ai introduit une petite incohérence sémantique, mais on ne t’en tiendra pas rigueur.
Un jour Kel’, un jour, je te ferai sanctifier pour l’ensemble de ton oeuvre. Je pleure là x)